La trousse astucieuse utile pour les ethno-archives

Conditions gagnantes de la recherche-action

Une relation coopérative et collective fondée sur l’égalité.

Tiré d’une analyse de Thanh Ai Tran (2011).

1- La volonté de changement de la réalité

Souvent, une insatisfaction, une problématique à palier, une question non résolue est la source d’une démarche de recherche-action.

Si l’on ne cherche pas à changer quelque chose, à avoir une influence sur une situation, il n’y a pas de recherche-action.
La recherche et les actions font toutes deux partie du processus.

« Toute recherche, quoique effectuée sur le terrain, ne mérite pas d’être appelée recherche-action si elle est centrée exclusivement sur la production de savoirs nouveaux ».

2- La participation volontaire des acteurs du terrain

La recherche-action exige une collaboration et une coopération étroite et volontaire des acteurs du terrain.

Il ne s’agit pas par exemple d’aller soutirer une connaissance à un porteur de tradition qui ne sera pas, par la suite, informé des réalisations effectuées avec ces informations.

Idéalement, les acteurs sont impliqués à toutes les étapes de la recherche, de la définition du problème aux actions finales.

3- L’intervention véritable du chercheur sur le terrain

La recherche-action tente d’amenuiser au maximum l’aspect de dualité entre d’un côté le chercheur, le chargé de projet, le médiateur, et de l’autre, le milieu.

Elle comprend une dynamique d’aller-retour constant entre l’individu et le collectif à la fois dans la pratique et la réflexion.

4- L’égalité et la démocratie dans la coopération

La recherche-action nécessite de respecter les rythmes de chacune des parties prenantes à travers une véritable coopération.

Elle est fondée sur la démocratie et l’égalité

« Le rôle de monopolisateur de connaissances du chercheur académique n’existe plus dans la recherche-action ».

5- Respect des limites du champ d’action de la recherche-action

La recherche-action ne prétend pas produire des vérités généralisables à grande échelle.

Elle s’applique au milieu concerné.

La recherche-action n’est pas un instrument tout-puissant, puisqu’elle n’ambitionne pas de produire des savoirs universels, mais des savoirs locaux.

La recherche-action n’est pas une mode ni un terme que l’on intègre à la légère dans une demande de subvention. Elle nécessite une méthode sérieuse et dévouée.

LA T.A.U.P.E. EST UN PROJET DU CONSEIL QUÉBÉCOIS DU PATRIMOINE VIVANT

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de

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