La trousse astucieuse utile pour les ethno-archives

Six grandes étapes de la préparation

Il est essentiel de se préparer avant de partir sur le terrain. Évidemment, l’improvisation et la spontanéité garderont toujours une place importante. Toutefois, un minimum de préparation pourra permettre de mieux faire face aux nombreux impondérables de l’enquête orale.

5 étapes de la préparation:

  1. Choisir un sujet
    • Délimiter un thème, un lieu (espace) et une période est fondamental, qu’il soit imposé ou non dans le cadre d’un mandat spécifique.
    • Veiller à ne pas vouloir trop en faire
    • Se questionner sur le sujet tout au long du projet. Le revalider régulièrement.
  2. Choisir une méthode – Définir des objectifs
    • Choisir le type d’enquête et d’entrevue le plus approprié
    • Définir des objectifs à atteindre (objectifs réalistes)
    • Réfléchir à ce qu’on veut savoir : Pourquoi ? Dans quel but veut-on recueillir des infos sur le sujet (publier, conserver, réalisation d’un film, etc.) ?
  3. Se documenter sur le sujet
    • Lire, se renseigner sur le sujet (s’approprier des connaissances de base sans nécessairement devenir un expert)
    • Parler avec d’autres personnes liées au sujet
    • Se documenter sur le sujet pour défaire certaines idées préconçues, préjugés ou idées « toutes faites »

Le terrain est une démarche en miroir. Il ne faut pas oublier que les participants rencontrés «enquêtent» eux aussi, à leur manière, sur l’enquêteur.

  1. Préparer ses instruments et ses outils
    • Vérifier au préalable l’équipement technique
    • Faire des manipulations, se pratiquer, effectuer des tests de son
    • Prévoir suffisamment de mémoire disponible dans les appareils d’enregistrement numérique et s’assurer de la charge adéquate des batteries
    • Prévoir les trois outils de base : matériel d’enregistrement, carnet d’enquête et plan d’enquête
  2. Identifier les participants
    • Identifier les participants potentiels
    • Parler du projet autour de soi
    • Rechercher les personnes ressource qui peuvent orienter vers les informateurs potentiels (responsables d’organismes, sociétés historiques, ainés, travailleurs culturels)
    • Ne pas négliger les réseaux informels et le principe d’arborescence (connaissances, familles, amis, bouche à oreille).
  3. Contacter les participants
    • Ne jamais précipiter la prise de contact
    • Progression dans la communication
    • Gagner la confiance (indiquer de qui provient la référence)
    • Se faire introduire par quelqu’un d’autre
    • Donner rapidement des points de repère sur le projet
    • Valoriser l’informateur (souligner la valeur de son apport au projet)
    • Être transparent sur les intentions du projet
    • Ne pas faire de promesse sur les visées de l’enquête
    • Planifier la rencontre (et expliquer le déroulement) de manière à éviter les surprises
    • Négocier les conditions de l’entretien avec votre collaborateur

« L’alchimie de l’entretien ethnographique tient autant à la nature du rapport intervieweur/interviewé qu’au savoir-faire de l’intervieweur. » (Beaud et Weber)

LA T.A.U.P.E. EST UN PROJET DU CONSEIL QUÉBÉCOIS DU PATRIMOINE VIVANT

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de

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